Les artistes en résidences

Cie Luc Sanou

Résidence de création
du 22 au 28 octobre 2018

Parfois nous sommes comme spectateur de notre vie.
Nous voyons les choses arriver et souvent nous ne pouvons pas intervenir.
Faisons-nous nos propres choix ?
Sommes nous obligés de suivre un chemin déjà tracé ?
« Depuis quelques années, je sentais de plus en plus que je me retirais dans mon propre monde pour éviter certaines confrontations : Les jugements de ceux qui ne me connaissent pas ou certains malentendus avec des personnes pourtant importantes à mes yeux ».

Entre pièges, contraintes et contexte, c’est un tiraillement constant plutôt qu’une traversée tranquille qui rythme nos pas. Ces mouvements labyrinthiques de nos existences, souvent inévitables, sont traduits ici par le corps du danseur.

Perdu ou déterminé, le danseur n’est jamais seul dans cette danse.
Guidé par des forces qui lui sont étrangères, la musique vient appuyer ou représenter ces forces extérieures qui nous accompagnent sans même que l’on y prenne garde.

« Je continue à me poser une question : quel est le chemin qui me ménera à un niveau supérieur ? Je recherche une certaine tranquillité dans la vie, dans mon corps, pourtant je continue à chercher inlassablement ce qui pourra me mettre sur la bonne voie et trouver ainsi mon propre chemin ».

Se poser la question d’autrui, c’est reconnaître d’abord ses propres qualités et celles de l’autre.

On est souvent jugé par rapport à son rang social, ses différences culturelles, sa couleur de peau…

Quelles sont les ressemblances ou les différences entre cet autre et moi-même ?

Ne pas être un seul et même Luc.
Ne sommes-nous pas tous multiples, en proie à mille sensations et sentiments opposés ?
Et cette diversité n’engendre-t-elle pas de la beauté ? C’est ce que je veux découvrir.
Pour cette création je souhaite partir de cette expérience et de ces interrogations.
Passer du temps en studio, seul ou avec un musicien.
Voir comment cela se traduit par le corps.

Il pourrait y avoir Luc sur le plateau, mais un Luc qui ne ressemblerait pas à Luc.
Un simple costume peut-il me transformer ?
Fragmenter mon corps pour tenter d’être à la fois féminin et masculin, et saisir les différentes facettes de cet autre moi-même.
Explorer divers procédés pouvant réussir à me transfigurer.

Avec la lumière, qu’il soit question d’un dialogue entre moi et mon ombre.
Avec la musique, un dialogue entre le musicien et moi.
Comment en somme dialoguer avec ces différents moi ?
Expérimenter encore et encore… tout en me laissant surprendre.


Mon Homonyme

De et avec Luc Sanou

Musicien Issouf Dembélé

Coproducteurs
L’échangeur – CDCN Hauts-de-France
Institut Français de Ouagadougou
EDIT
Viadanse – CCN de Bourgogne Franche-Comté
Espace des Arts – Scène nationale
Conseil Régional des Hauts-de-France – Institut Français

 

1ère étape de travail au Festival International de Danse de Ouagadougou 2018

 

© Michaela Solnickà