Déboulé
Avec Clémence Baubant
Direction pédagogique
Clémence Baubant
Date
Le 15 octobre 2024 de 19h à 21h
Le 16 octobre 2024 de 18h30 à 22h
Le 17 octobre à 19h
à VIADANSE
Articulation
2h de présentation d’outils pédagogique
40 mn de conférence performée
2h de pratique de danse
1h de restitution de la résidence de création
Public concerné
8 enseignant.e.s de toutes disciplines en collège et lycée; 8 acteur·rice·s de la culture : animateur·rice·s socioculturel·le·s, médiateur·rice·s des structures culturelles, coordinateur·rice·s de service de publics, artistes intervenant·e·s en école, conseiller·ère·s pédagogiques etc.
Comment candidater ?
Contacter Catherine Corneli
Responsable de l’action culturelle à VIADANSE
06 80 41 35 99 – c.corneli@viadanse.com
La formation débute par la présentation de Danses sans visas, une plateforme numérique en libre accès qui propose, à partir d’une sélection de documents visuels issus des archives de l’INA (Institut national de l’audiovisuel), une exploration de l’histoire des danses sociales selon la circulation des peuples à travers le monde. Menées sous forme d’enquête, les investigations des spécialistes de danse, qui ont extrait de ce fonds soixante vidéos, analysent, selon les mouvements de populations, le parcours et l’évolution de danses emblématiques. Ainsi, on peut (re)découvrir la valse ou le haka, le tango, le flamenco ou encore la salsa mais aussi le hip-hop et les danses afro- pop actuelles. Nous proposons lors de cette présentation et échange un repas tiré du sac.
Le lendemain, la formation propose aux stagiaires d’assister à la conférence performée de Clémence Baubant chorégraphe et chercheuse de la Cie Empreintes portant sur son projet de recherche et de notation : Déboulé. Son projet est une analyse historique, esthétique et chorégraphique du déboulé (défilé) carnavalesque des groupes à Po de Guadeloupe. A la suite de cette conférence, Clémence Baubant proposera aux stagiaires de traverser cette recherche par le corps et la danse.
Puis pour finir la plongée dans les caraïbes, Clémence Baubant présentera une étape de sa prochaine création Parades, où elle fait tourbillonner les mythologies caribéennes pour en faire une véritable source d’empuissancement. « Et si l’on superposait tout à la fois, la marche de Joséphine Baker, le mythe du Zombi, le groove de Donna Summer et le Bigidi créole ? » se demande Clémence Baubant.
La formation débute par une séance de transmission d’un processus d’EX-POSE(S), un double duo signé par Héla Fattoumi et Éric Lamoureux (2021). Cette session de pratique vise à mettre en corps – en relevant les fondamentaux techniques et poétiques des “Fatlam” – et mettre en exergue les chemins d’expérimentation et de composition qui soutiennent l’écriture chorégraphique. Elle tend également à faire émerger une méthodologie d’analyse et de décryptage d’une œuvre en vue de sa transmission.
Un temps personnel est dédié aux stagiaires pour se pencher sur une œuvre de leur choix, et y puiser une matière autour de laquelle réfléchir à une transmission.
Un troisième temps est consacré à une phase d’expérimentation – chaque stagiaire proposera une séance de travail liée à l’œuvre choisie. Ils sont invités en amont à se munir des objets qui leur seront nécessaires (vidéo, photos, musique, accessoires…)
La fin de journée consistera à circonscrire une méthodologie de transmission de répertoire – de sa réflexion à sa mise en œuvre. De fait, comment se saisir d’une pièce de répertoire, comment rester fidèle à cette pièce tout en prenant soin de proposer une transmission intégratrice et inclusive.
Clémence Baubant
Composition décloisonnée entre danse et musique de et par Clémence Baubant : Formée en danse classique au CNR de Toulouse, elle complète sa formation au Centre Off Jazz de Nice, au Alvin Ailey Dance Center de New York et à PARTS en Belgique. Elle est titulaire d’un Diplôme d’Etat de professeur de danse depuis 2007, obtenu à l’ISDAT de Toulouse. Entre 2008 et 2011, elle collabore avec des compagnies d’Arts de rue et s’engage dans l’interprétation de projets performatifs. En parallèle, elle s’investit dans une Licence en Sciences du Langage à l’Université Toulouse II Jean Jaurès.
En 2011, elle crée la Cie Empreintes et axe son travail de recherche chorégraphique sur le dialogue entre danse et musique. Elle crée en 2012 « Au pays des zurbains » (opus jeune public – plus de 100 représentations entre 2013 et 2016), en 2013 – «Décompostez-moi» (performance solo pour l’espace public), en 2016 – « Intersections », quintet danse et musique pensé pour l’in-situ) et en 2018 – « Mémoire vive » (solo danse et vidéo en collaboration avec le danseurs/vidéaste Orin Camus -Cie YMA). Envisageant la danse dans une dimension fonctionnelle, sociale et englobante, elle crée également des dispositifs mettant en jeu amateurs et professionnels au service d’une même intention poétique. En 2019, elle est chorégraphe lauréate du dispositif Prototype VI » à l’Abbaye de Royaumont. Dans le cadre de ce dispositif, elle rencontre les chorégraphes Hervé Robbes, Jean Christophe Paré, Béatrice Massin et Michel Kéléménis. Depuis 2019, elle est partenaire du Laboratoire de Recherche LLA créatis (Lettre langue et Arts) de l’Université Toulouse II, dans le cadre de son propre projet de recherche pédagogique : « Création d’outils méthodologiques pour la composition décloisonnée entre danse et musique ». Dans son travail, Clémence Baubant met fortement en jeu la question du rythme. Fascinée par les capacités d’adaptabilité du corps humain, elle défend une esthétique basée sur une grande physicalité et sur une expressivité du corps. La notion de dépassement, dans un sens jubilatoire, détermine son travail. Elle milite pour la beauté sauvage d’une poétique brute, directe, voire guerrière.