Husaïs

Un accordage de deux imaginaires qui, comme l’écrit Christine Roquet, maître de conférence en analyse du mouvement à l’Université de Paris 8, dans Fattoumi- Lamoureux, Danser l’entre l’autre, «ne présuppose pas une quelconque «harmonie», mais s’opère aussi dans la friction, la tension et certainement, également, dans la douceur partagée ».

Husaïs est construit à partir de jeux d’attente, de rapprochement, de frôlement, d’éloignement, de contagion qui inscrivent deux partitions solistes nécessaires l’une à l’autre et pourtant indépendantes.

Il émane de la relation une sorte de tension où l’exploration d’éléments ou d’évènements contraires instaure un écartèlement qui ne mène pas à la rupture, au déchirement, à la séparation, mais à la vibration de ce lien.

La danse émerge minimale et performative, apaisée et jaillissante, fluide et syncopée, elle dessine des parcours angulaires, des trajets ciselés qui semblent venus des élans intérieurs pour une expérience de l’altérité.