Masculines

Chorégraphie

Héla Fattoumi/Éric Lamoureux

Interprètes

Marine Chesnais, Sandrine Kolassa, Johanna Mandonnet, Clémentine Maubon, Alissa Shiraishi, Nele Suisalu, Francesca Ziviani

Création sonore

Éric Lamoureux

Collaboration

Jean-Noël Françoise

Régie son

Thomas Roussel

Création lumières et direction technique

Xavier Lazarini

Régie lumières

Jérôme Houlès

Conception costumes

Elise Magne et Héla Fattoumi

Réalisation costumes

Sylvia Crine et Annaïg Le Cann

Remerciements

Mégane Giraud

Collaboration artistique

Stéphane Pauvret

Production

Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie (CCNC/BN)

Coproduction

Arsenal – Metz en Scènes, NorrlandsOperan (SE), Mâcon – Scène nationale, théâtre de Caen, Moussem.eu (BE)

Avec le soutien

du Programme Culture de l’Union Européenne

Pour cette création, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux ont bénéficié de l’International Dance Programme du Swedish Arts Grants Commitee.
Nos remerciements à Dansstationen, Skänes Dansteater, Rorelsen et Danscentrum Syd de Malmö (SE).

Création les 11 et 12 janvier 2013, Arsenal de Metz

La danse réinvente le tableau vivant, à partir du « Bain turc » de Ingres et devient ode à l’émancipation pour les femmes… et les hommes…

Héla Fattoumi et Éric Lamoureux proposent à sept danseuses de performer les féminités et explorent les potentialités expressives du corps au-delà des simples artifices assignés au féminin.

Imaginant un espace vide surplombé de sept caissons lumineux faisant référence au « plafond de verre », ils affublent sept interprètes d’un arsenal de postiches capillaires et autres prothèses corporelles – que ne renieraient pas Cindy Sherman ou ORLAN – pour produire un paysage féminin d’une inquiétante homogénéité.

Chorégraphiant les transformations et les délitements de cette construction charnelle idéalisée, ils font sourdre et déjouent les effets les plus pernicieux et aliénants des stéréotypes accolés aux femmes. Des odalisques du XIXème siècle synthétisées par le peintre Jean-Dominique Ingres dans son Bain turc en passant par les Mauresques posant, muettes et nues, pour les cartes postales coloniales jusqu’aux représentations les plus contemporaines de la poupée sexuelle, c’est avec une certaine ironie qu’ils dévoilent une véritable fabrique à clichés.

Par le biais de ces représentations, ils mettent à nu la « dé-figuration » de toute une frange de l’humanité par une autre et proposent, en réponse à cette mascarade de la fascination érotique du regard masculin, une horde de sept rebelles qui fait osciller le féminin et le masculin avec impétuosité. Pour mettre du trouble dans le genre et dans l’utopie de faire disparaître ses diktats, puissent-elles être libres de jouer de tous les écarts possibles semblent nous dire Héla Fattoumi et Éric Lamoureux.

Masculines ©Laurent Philippe
Masculines ©Laurent Philippe
Masculines ©Laurent Philippe
Masculines ©Laurent Philippe

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