Wasla (solo), Ce qui relie…

Chorégraphie

Héla Fattoumi / Éric Lamoureux

Interprétation

Héla Fattoumi

Musique

Christophe Séchet

Scénographie

Raymond Sarti

Création lumières

Xavier Lazarini

Costume

Sandrine Pelletier

Production

Cie Fattoumi-Lamoureux, Biennale de Danse de Lyon, Théâtre de la Ville (Paris)

Avec le soutien

du Théâtre du Muselet / Scène Nationale de Châlons-en-Champagne, AFAA

PIÈCE DE JEUNESSE

Création le 12 septembre 1998, Théâtre du Radiant, Caliure-et-Cuire (FR) Biennale de danse de Lyon

La danse surgit des traces mémoires de l’origine tunisienne de Héla Fattoumi…

En 1998, pour sa huitième édition consacrée à la Méditerranée, la Biennale de danse de Lyon a commandé une pièce aux chorégraphes Héla Fattoumi et Éric Lamoureux. Ainsi est née Wasla, Ce qui relie pièce chorégraphique pour huit danseurs, dont le solo de Héla Fattoumi est extrait.

Pour créer son solo la danseuse/chorégraphe s’est mise à l’écoute de ses origines tunisiennes. Invitée à Tunis pour répéter cette pièce, elle a choisi, au cœur de la médina, une salle au sol en bois, aux murs bleus et blancs dans laquelle se trouvait une alcôve. Cette alcôve, aujourd’hui restituée sur scène, fait figure d’écrin.

Du creux incurvé qui accueille le dos de l’interprète, émerge toute une syntaxe du lové, qui enveloppe et découvre tout à la fois un corps chrysalide. Échappant à la statuaire, Héla Fattoumi glisse d’un bord à l’autre de la paroi et lorsqu’elle s’en décolle, la danse semble subrepticement s’extraire d’une empreinte effacée. Éveillée de cette alcôve-abri, elle s’avance dans l’espace du trouble, sensualité qui laisse venir le spasme possession étrangement diaphane qui monte au visage et le transforme, mains serpentines qui insinuent le désir au plus secret du corps. Un état de grâce, doucement porté par une mélodie traditionnelle de Hamza El Din, qui suspend le temps dans le plus délicat des tremblements.